« Face au support blanc, je vois des formes apparaître qui se déplacent et se modifient sans cesse. Il faut ensuite en saisir une au vol pour débuter le travail. Le reste en découle, lent, étrange, étonnant. Il faut l’accepter, puis l’ordonner, c’est-à-dire le disposer sur le support en fonction de l’équilibre de l’ensemble. Le départ d’une peinture, lui, relève plus d’humeurs, d’ambiance, de climats. Ensuite place à l’inconnu ; à son plaisir, à la difficulté d’aller toujours plus loin dans la sensibilité et la subtilité. La peinture me séduit par l’infinité des vibrations de couleurs qu’elle offre. Quant au dessin, je l’apprécie pour sa spontanéité et la sensualité du trait. C’est une expression intime qui est pour moi la musique de chambre de la peinture. »